Le parcours de l’équipe nationale féminine s’est arrêté samedi en quarts de finale de la CAN-2024 (reportée à 2025) dames qui se tient actuellement au Maroc. Nos Vertes n’ont pas vu les tirs au but leur sourire face au Ghana (0-0/ 2 t.a.b 4) après avoir tenu bon tout au long des 120 minutes en montrant des choses très prometteuses pour l’avenir.
Par Mohamed Touileb
Quoi qu’il en soit, le tournoi continental aura permis de s’arrêter sur les progrès qu’ont réalisés les protégées de Farid Benstiti. Le sélectionneur aura fait un travail remarquable sur les deux années et demi qu’il a passé aux commandes du département de football féminin à la Fédération algérienne de football (FAF).
La touche de l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain était visible. On a vu une sélection bien organisée qui avait des forces mais aussi, et c’est normal, quelques faiblesses à perfectionner à l’avenir pour que l’EN soit plus efficace. Notamment sur le plan offensif car la CAN a montré une certaine stérilité qui a fini par plomber le parcours d’El-Khadra dans la compétition.
Défense – attaque : Le déséquilibre préjudiciable
Toutefois, il y a des qualités et des atouts à louer. Particulièrement cette robustesse défensive qui a permis aux camarades de Lina Boussaha d’atteindre les quarts de finale pour la première fois dans l’histoire des participations. Lors des 6 précédentes présences dans l’épreuve africaine, jamais l’Algérie n’était parvenue à passer le premier tour. Cette fois, avec 0 but concédé dans le jeu dans les quatre sorties, les Algériennes (13es en Afrique) ont pu atteindre le « top 8 » même si elles ne figurent pas parmi les 8 premières sélections du classement de la Confédération africaine de football (CAF). Comme lors des trois premières sorties, les filets de Chloé N’Gazi, élue meilleure gardienne du premier tour, n’ont pas tremblé contre le Ghana. Il fallait donc marquer pour se qualifier. Mais la stérilité devant a perduré. Pour le 3e match de suite, Ghoutia Karchouni, auteure de l’unique réalisation de la sélection durant ce challenge, n’a pas pu trouver la faille. Un mutisme qui a porté préjudice en menant à l’élimination.
Benstiti devrait terminer le job
Ce point noir a été relevé par Karchouni qui a admis que « maintenant, il faut qu’on s’améliore offensivement pour mettre plus de buts. Il y a eu une occasion où je devais tirer mais je voulais être altruiste et donner à Lina (Boussaha, NDLR). A un moment donné, il faut prendre ses responsabilités. Je pense que ça me servira de leçon pour la prochaine fois » non sans promettre qu’elle et ses compatriotes ont « à cœur de revenir plus fortes. Avec le temps, on essayer de faire encore mieux ».
En tout cas, on en saura un peu plus sur la progression lors des mois à venir avec la CAN-2026 qui se déroulera, une nouvelle fois au Maroc, l’été prochain. Et elle sera qualificative pour la Coupe du Monde féminine 2027 qu’abritera le Brésil. Pour cela, il faudra se faire une place dans le dernier carré. Compte tenu de ce qu’on a pu voir, les Fennecs ont largement le potentiel pour atteindre cet objectif. Maintenant, il faudra voir si la Fédération algérienne de football (FAF) va, chose qu’elle devrait faire, prolonger Benstiti.
M. T.
