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Le coach Azzedine Aït Djoudi a décidé de mettre un terme à son aventure avec l’USM El-Harrach. Arrivé il y a quelques semaines avec la ferme intention de redonner de la stabilité et une identité de jeu à un club en souffrance, le technicien a annoncé sa démission à l’issue de la défaite de son équipe contre le CR Témouchent. Il a invoqué «l’impossibilité de travailler dans les conditions actuelles», pointant du doigt un environnement peu propice à la performance et à la sérénité nécessaires à un projet sportif durable.
Il n’a pas réussi à trouver la formule gagnante
L’ancien entraîneur de la JSK était arrivé à El-Harrach avec une réputation d’homme de rigueur et de relance. Ses débuts semblaient prometteurs, avec une équipe retrouvant de la combativité et une certaine cohérence tactique. Cependant, malgré une volonté manifeste de remettre le groupe sur les rails, les résultats n’ont pas suivi la trajectoire espérée : deux victoires, deux matchs nuls et une défaite en cinq rencontres. Un bilan insuffisant pour enclencher la dynamique tant attendue par les supporters et la direction du club.
Les difficultés structurelles ont miné son travail
Aït Djoudi n’a pas tardé à se heurter à des obstacles extra-sportifs qui ont compromis la mise en place de son projet. Manque de moyens, problèmes organisationnels, climat interne tendu… Autant de facteurs qui ont limité sa marge de manœuvre. Selon des sources proches du staff, le coach aurait tout tenté pour instaurer une discipline de travail et une stabilité dans le groupe, mais les difficultés structurelles de l’USMH ont rapidement pris le dessus. Les tensions internes et le manque de soutien ont fini par épuiser la patience du technicien, pourtant reconnu pour sa persévérance.
Une démission qui fragilise davantage le club
Ce départ soudain représente un nouveau coup dur pour les Harrachis. L’USMH, déjà en proie à des résultats irréguliers et à une crise de gouvernance, se retrouve une fois de plus sans entraîneur principal, à un moment où la cohésion et la continuité étaient essentielles. Les supporters, de leur côté, oscillent entre incompréhension et résignation, eux qui espéraient que l’expérience d’Aït Djoudi marquerait enfin le début d’une reconstruction durable.
« Certaines choses n’ont pas évolué comme prévu »
Dans ses déclarations à la presse, le coach a justifié sa décision avec un mélange de déception et de lucidité. «Après cinq matchs à la tête du staff technique de l’USMH, je pense que le moment est venu pour moi de démissionner et de laisser place à quelqu’un de plus apte à diriger l’équipe. Nous avons réalisé un bon travail durant la période de préparation, et les joueurs sont dans une bonne forme physique. Mais certaines choses n’ont pas évolué comme prévu.»
« Je présente mes excuses aux supporters »
L’entraîneur a également tenu à exprimer sa gratitude aux supporters harrachis. «Je présente mes sincères excuses à nos fans. Ils méritent de voir leur équipe briller. Mon souhait le plus sincère est que ma décision serve les intérêts du club et permette à l’USMH de retrouver rapidement sa place parmi les grands.» Le départ d’Aït Djoudi pourrait bien marquer un tournant pour le club. Entre la nécessité d’une réorganisation administrative et l’urgence sportive, la direction de l’USMH est désormais face à ses responsabilités. Les supporters espèrent que cette nouvelle page, aussi douloureuse soit-elle, permettra enfin de tirer les leçons du passé et de rebâtir un projet cohérent et ambitieux.
« L’arbitre a dirigé le match dans un seul sens »
Revenant sur le dernier match avant sa démission, Aït Djoudi n’a pas caché son amertume face à ce qu’il considère comme une injustice arbitrale. «L’arbitrage a clairement manqué d’impartialité. Siffler un penalty alors que le ballon était en notre possession est tout simplement inacceptable. L’arbitre a dirigé le match dans un seul sens, ce qui a complètement faussé son déroulement. Nous avons tenté de reprendre le contrôle du jeu en seconde période, mais une erreur individuelle nous a coûté un deuxième but, anéantissant nos espoirs de revenir au score.» Aït Djoudi quitte El-Harrach avec le sentiment du devoir accompli, malgré les circonstances défavorables. Son passage aura été bref, mais marqué par une volonté sincère de redonner vie à un club historique du football algérien.
M. A-M.
