28 octobre 2025

Farès Chaïbi, retour en forme        

Il était un peu en-dedans lors du défunt exercice avec l’Eintracht Francfort. Farès Chaïbi était même donné partant lors du mercato estival d’après des rapports médiatiques allemands. Au final, il est resté au club. La décision était judicieuse car l’Algérien a pu retrouver de la confiance et une place de titulaire dans le onze de Dino Toppmöller. La prestation du Vert, samedi, contre le Borussia Mönchengladbach, est certainement le match sur lequel il peut bâtir sa piste de décollage cette saison.

Par Mohamed Touileb

Avec 1 but et 2 passes décisives, Farès Chaïbi a eu un impact considérable lors du succès 6 buts à 3 au terme d’un match en mode feu d’artifices. Le milieu offensif a su donner le tempo dans le secteur médian en montrant une capacité à donner de la profondeur dans un rôle de numéro 8 qu’il semble remplir parfaitement.

Plus efficace proche de la surface

Petit à petit, l’ancien pensionnaire de Toulouse FC prend du volume et parvient à trouver le registre dans lequel il excelle. Lui qui avait commencé la saison dans un rôle plus défensif. Presque en sentinelle devant la défense. Finalement, son coach se rend compte que l’apport du Vert est meilleur quand il est proche du dernier tiers du terrain. D’ailleurs, même Chaïbi l’avait fait savoir d’une manière indirecte dans une interview accordée en août dernier.

«J’ai joué à ce poste plus tôt dans ma carrière à Toulouse, mais pas en numéro six, plutôt en numéro huit ou dix. Je préfère un poste légèrement plus haut au milieu de terrain, car j’y ai plus de possession», notait-il. En pivot droit dans un milieu en losange, il est plus épanoui. Et cela se traduit dans ses récentes statistiques (1 but et 4 passes décisives en 7 matchs dans toutes les épreuves) qui montrent qu’il est efficace dans cette zone. Chaïbi connaît ses forces. Et c’est déjà un point fort pour un joueur de s’autoévaluer pour évoluer dans sa carrière.

En attendant de satisfaire en sélection

Le seul bémol pour l’instant est qu’il a du mal à se faire une place dans les plans pérennes de Vladimir Petkovic avec lequel il avait commencé la collaboration sur de mauvais standards. On se rappelle de la non-convocation en juin, septembre et octobre 2024 de l’ex-Toulousain qui était pourtant sur une bonne dynamique lors de l’opus 2023-2024. Le premier responsable de la barre technique d’El-Khadra avait des réserves sur le fait qu’il n’ait pas de poste fixe et qu’il soit un peu trop polyvalent à son goût. Ce qui devait être un atout était interprété comme un inconvénient aux yeux de Petkovic. Désormais, Chaïbi a trouvé son poste de prédilection. Et cela pourrait l’aider à emmagasiner la confiance en augmentant ses chances pour s’imposer enfin chez les Guerriers du Désert où il a clairement du mal à sortir du lot lorsqu’il joue. C’était le cas lors du dernier rassemblement en traversant le match contre la Guinée à Casablanca comme une ombre. Mais bon, c’était à l’image de toute l’équipe. Est-ce que Chaïbi va pouvoir calquer ce qu’il fait avec les Allemands sur la sélection ? C’est ce qu’on verra dès le prochain stage en octobre. Et ce sera important afin de bien se placer dans les projections pour la CAN 2025 (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026) au Maroc puis la Coupe du monde 2026, en été.

M.T.

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