Ghodbane : « Ne pas crier victoire, le chemin est encore long »

Après un passage à vide, l’avant-centre Amine Ghodbane retrouve ses sensations et le chemin des filets. Pour lui, le RCK mérite le dernier succès contre le GCM ainsi que ce statut de dauphin, mais rien n’est acquis. Il reste encore un long chemin à parcourir…

Entretien réalisé par Youcef Mimoune

Votre équipe a arraché une belle victoire face au GCM, vos impressions ?

Dieu merci, l’équipe s’est bien comportée et a réussi une belle opération. Nous méritons les trois points vu le rendement collectif de l’équipe. On appréhendait beaucoup ce match en l’absence de nos supporters, mais une fois sur le terrain, nous étions conscients que nous pourrions faire quelque chose. Nous avons joué comme on a pris l’habitude de le faire auparavant, et les consignes de l’entraîneur se sont avérées judicieuses. C’est un succès qui nous rassure et qui nous incite à bien travailler à l’avenir. Cette victoire nous fera beaucoup de bien et nous permettra d’aborder les prochaines rencontres dans les meilleures conditions possibles mais il ne faut pas crier victoire car le chemin est encore très long. 

Vous vous attendiez à ce que la tâche soit aussi facile ?

Notre tâche n’était guère facile et on ne peut rien prétendre avant le match. Je ne pense pas que ce match a été facile. Si aisance il y a eu c’est parce que nous avons été bons et avons annihilé toutes actions de l’adversaire. Mais ce qui est sûr, c’est que nous avons bien travaillé durant toute la semaine et l’équipe a cravaché très dur afin d’enchainer avec un nouveau succès. Nous étions dans l’obligation absolue de battre le GCM pour préserver nos chances intactes. Notre objectif a été les trois points. Nous étions plus déterminés et nous avons tenu à cette victoire pour faire plaisir à nos supporters. On a franchi un nouveau palier, mais le plus dur reste à faire, pour cela nous en sommes parfaitement conscients. Donc, il faut oublier cette victoire et travailler très sérieusement pour la suite de la compétition. Pour revenir à ce match, ce qui est sûr, on méritait amplement les trois points.

Vous devez bien négocier la suite, notamment le prochain duel contre le CRT. Comment voyez-vous cette empoignade ?

Ce ne sera pas une mince affaire. Le CRT reste sur un bon nul contre la JSMT. Donc, l’équipe est en quête de confirmation devant ses supporters et fera le maximum pour nous piéger. On doit se méfier de cette équipe et se montrer plus déterminés, mais surtout hyper concentrés. De toutes les manières, on s’attend à des matches très difficiles, et pas spécialement celui de Ain Témouchent. A partir de cette journée, les matches vont tous être difficiles et toutes les équipes dures à manier. Je crois qu’il faut attendre au moins sept ou huit journées, voire plus, pour que la décantation définitive se fasse. Il ne faut pas se voiler la face, quand une équipe est mathématiquement reléguée, elle lâche du lest. Et aujourd’hui, toutes les équipes se bagarrent bec et ongles pour ne pas perdre pied. Donc la lutte sera encore plus féroce. Pour ce qui nous concerne, nous devons rester concentrés jusqu’au bout. Ne jamais baisser les bras, se battre à fond et advienne que pourra. 

Sur un plan personnel, vous avez inscrit le troisième but de la rencontre face au GCM. Peut-on dire que vous êtes complétement libéré ?

Je suis avant tout au service de l’équipe et j’ai toujours fait en sorte de donner le meilleur de moi-même afin de contribuer aux bons résultats de l’équipe. Je reste à la disposition de l’entraineur et de mes coéquipiers. Vous savez, lorsque vous êtes en confiance, vous êtes beaucoup plus créatif et vous pouvez facilement oser des coups. Dire que je me suis libéré… c’est, je crois, un peu fort. Je n’ai jamais douté de mes capacités. Il y avait eu un moment de flottement, oui, mais pas dramatique. Disons que j’ai besoin d’un peu de temps. Maintenant, je suis un employé au RCK et je dois honorer mon contrat. Je ferai de mon mieux pour contribuer à un bon résultat mardi prochain. Mon souhait le plus cher est de parvenir à remonter les petits points qui nous séparent du leader et lui fausser compagnie dans la dernière ligne droite. On y travaille. 

Y. M.