Vladimir Petkovic est en passe de réussir son objectif d’emmener l’équipe nationale en Coupe du monde 2026. Cependant, même si sa mission est bien menée, ce que proposent les Verts en termes de jeu reste préoccupant. Les prestations sont poussives et les critiques deviennent de plus en plus audibles. Le sélectionneur doit revoir ses plans pour sortir de la spirale des contestations.
Par Mohamed Touileb
Qu’on se le dise franchement : le rendement n’est pas digne d’une équipe qui est sur le point de valider une qualification en Coupe du monde. Avec Petkovic, on a finalement l’impression qu’il n’y a pas grand-chose qui a changé par rapport aux derniers temps quand Djamel Belmadi était aux rênes d’une sélection en perdition.
On aurait pu se faire endormir par le fait qu’on soit leader (plus ou moins solide) de la poule ‘’G‘’ puisque la première place n’a jamais été lâchée par les Fennecs depuis qu’ils l’ont prise au terme de la 4e journée dans ces éliminatoires. Mais les imperfections tactiques et la fâcheuse habitude de se faire bousculer, même par des oppositions censées être faibles, durant les parties sont des sonnettes d’alarme qui montrent qu’il y a un problème quelque part.
Inquiétudes accentuées
Certes, parfois le coaching de Petkovic s’avère payant avec des changements qui font pencher la balance en notre faveur. Mais si les changements corrigent, c’est qu’il y a bien un souci dans le choix du onze. Ne parlons pas de schéma car ce sont les individualités qui finissent souvent pas nous faire gagner. Le plan, quant à lui, reste souvent figé. C’est pour cela que les scénarios ont tendance à se ressembler.
Au milieu de tout ce charabia foot, Petkovic semble satisfait du fait que lui et « El-Khadra » aient écarté définitivement la Guinée de la course au Mondial. A vrai dire, le Syli National était quasiment hors du coup avant même d’affronter Riyad Mahrez et ses camarades. Et ce n’était pas parce que l’EN l’a mis hors circuit (on y reviendra dans l’article joint ci-dessous). Ce que les Guerriers du Désert ont proposé hier a accentué les inquiétudes et décuplé les voix qui réclament du changement. Et Petkovic se doit de trouver des solutions pour qu’il ne soit pas le prochain changement à faire au rythme auquel vont les choses. Pour lui, l’Algérie est peut-être une simple escale dans sa carrière qui lui permettra de toucher une prime de qualification à la Coupe du monde en plus d’espérer une revalorisation qui sera activée à la prolongation automatique de son bail qui le lie à la Fédération algérienne de football (FAF).
Pour Petkovic, c’est tout bénef
Désormais, Petkovic le sait : pour lui, se qualifier au Mondial ne constituera pas une immunité. D’autant plus qu’il y aura une CAN 2025 à jouer. Et cette dernière peut engendrer l’écroulement pur et simple de notre sélection en considérant la fragilité de ses fondations. En langage des chiffres, Petkovic présente un bilan largement au-dessus de la moyenne, voire bon, avec 11 victoires, 3 nuls et 2 revers en 16 tests pour 41 buts marqués et 17 encaissés. Ces stat’ peuvent être parlantes pour certains mais le problème est que, sur le terrain, les nôtres parlent mandarin et que personne ne semble assimiler ce qui se passe. CQFD.
M.T.