10 octobre 2025

Les séquelles de certaines ruptures peuvent être irréversibles

Benchikha, l’analyse particulière du « Général »

Abdelhak Benchikha a déjà occupé le poste de sélectionneur national et a connu une expérience qui l’a marqué… dans le mauvais sens. En effet, son passage à la tête de l’EN a pris fin après une grosse désillusion et un revers 4 buts à 0 chez les Marocains. S’en était suivie une sorte de cabale médiatique avec sa tête qui était réclamée. Sa fin avait quelques similitudes avec celle de Djamel Belmadi. A partir de là, Benchikha n’a pas manqué d’éprouver une certaine empathie avec Djamel Belmadi, désormais ex-sélectionneur des Fennecs assurant qu’en Algérie, il y a une tendance à clouer les coachs Dz au pilori. Et, quelque part, il n’a pas forcément tort.

Par Mohamed Touileb

« Je ne reviendrai jamais en équipe nationale. Je n’ai pas de raisons particulières. Ça ne veut pas dire que je n’aime pas l’Algérie. Il y a des périodes, et je suis à ma dernière période d’entraîneur. Nous allons à l’étranger pour éviter qu’on parle à notre sujet. L’Algérien sous-estime les enfants du pays, et moi, je suis contre ça », c’est une déclaration-constat faite par celui qui avait permis à l’USM Alger de décrocher la Coupe de la Confédération CAF et la Supercoupe continentale l’été dernier.

Tout va vite

Les propos de l’actuel coach du Simba SC reflètent un certain désabusement qui traverse le temps. Pourtant, l’histoire de Benchikha avec El-Khadra avait pris fin en juin 2011. Cela peut sembler assez lointain. Mais la manière dont il a été dégagé par la Fédération algérienne de football (FAF) a clairement marqué celui qui avait rebondi directement aux rênes techniques du MC Alger par la suite. Il est bien placé pour savoir que tout peut aller très vite dans le football. D’ailleurs, récemment, il s’était vu contraint de quitter le banc de l’USM Alger, par choix, préférant retrouver une certaine quiétude du côté de la Tanzanie. C’est pour dire que Benchikha est désormais une référence sur le continent après avoir été très performant avec le RS Berkane et l’USM Alger.

Même au Maroc, et malgré le contexte politique délicat entre l’Algérie et le Royaume chérifien, il a pu gagner l’estime grâce au sacre avec le RS Berkane en Coupe de la Confédération CAF. Tout ceci a fait que certains pensent à lui pour prendre le relais de Djamel Belmadi sans qu’il y ait de réelle approche de la part de la FAF.

Il compatit avec Belmadi

Benchikha sait pertinemment que son histoire avec les Verts est terminée en ce juin 2011 quand il a été jeté en pâture après la gifle subie chez les Lions de l’Atlas. Et, par rapport aux épilogues malheureux, Benchikha sait que les répercussions psychologiques peuvent être lourdes. Ainsi, il a déclaré qu’il aurait « aimé qu’il y ait une autre approche avec Belmadi ». Il ajoute que « ce qui est arrivé est arrivé. Maintenant, il y a un nouveau sélectionneur qu’il faut soutenir, surtout avec les échéances à venir qui seront très importantes pour l’équilibre du pays, et non seulement pour le football ». Avec quelques mots et ce témoignage, Benchikha nous a rappelé la réalité du football qui peut diverger et basculer d’un jour à l’autre. Au milieu de toutes les pressions, il faut savoir dire « stop » ou changer de place quand il le faut. La leçon est par-là.

M.T.

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