La mission principale de Vladimir Petkovic, sélectionneur de l’équipe nationale, était d’aider les Verts à retrouver la Coupe du Monde après deux éditions d’absence. C’est désormais chose faite. Les camarades de Mohamed Amine Amoura ont pu fêter cette performance avec les supporters au stade Hocine-Aït-Ahmed (Tizi Ouzou) mardi. Mais les festivités ne sont que de courte durée car il faudra préparer de nouveaux défis qui se profilent sur le très court terme. Des réglages sont attendus pour présenter un plan de jeu plus fiable. Et le coach de l’EN le sait pertinemment.
Par Mohamed Touileb
Avec 25 points au compteur et un bilan final de 8 victoires, 1 nul et 1 défaite pour 24 buts marqués et 8 encaissés, on peut dire qu’El-Khadra a livré une campagne qualificative au Mondial 2026 assez aboutie. Quand bien même le jeu n’était pas séduisant et tranchant.
« Défaillances techniques »
Bousculée par moments, l’équipe nationale a, presque à chaque fois, pu s’en sortir. Après, on peut relever qu’on n’a pris qu’un seul point sur 6 face à la Guinée qui était, sur le papier, notre concurrent direct pour le seul ticket de qualification. Finalement, le Syli National n’a terminé que 4e à 10 points des coéquipiers de Riyad Mahrez. La réalité du terrain reste implacable et la plus déterminante. Au moment de dresser un état des lieux au terme des éliminatoires, Petkovic concède qu’« on a eu beaucoup de défaillances techniques. Le but qu’on a encaissé est clairement une erreur individuelle », non sans relever que « si on regarde les occasions, c’était onze à trois pour nous. Cela montre qu’on a su se créer beaucoup d’opportunités ». D’après le chef de la barre technique des Verts, cette qualification au Mondial 2026 « n’est pas un point d’arrivée, mais un point de départ ». Et il préfère retenir le positif en notant que « ce qui est important, c’est que notre esprit de groupe nous a permis de revenir dans le match et de gagner les trois points, mais surtout de démontrer pendant 90 minutes qu’on était là ».
Ce n’était pas si évident que ça
Il est vrai que sous sa coupe, on a l’impression que les « Guerriers du Désert » parviennent constamment à sortir des traquenards quand ils se font surprendre. Certes, il n’y a pas cette aisance dans les succès ou l’impression qu’on surclasse les adversaires. Après, il faut relever que même s’il y avait 9 billets qualificatifs directement pour l’Afrique, il y a de grandes nations comme le Nigeria et le Cameroun, habitués de la messe planétaire, qui devront passer par les barrages pour espérer être présents aux Amériques. Aussi, des nations comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont dû attendre la dernière journée pour valider leurs sésames. Il faut donc se rendre à cette évidence qui veut que ce retour de l’Algérie aux devants de la scène planétaire n’était pas une évidence due à un bas coefficient de difficulté des éliminatoires. A présent, il faudra essayer de corriger les imperfections pour se présenter avec plus de certitudes à la CAN-2025 puis la Coupe du Monde (11 juin – 19 juillet) l’été prochain.
M.T.