Pour sa toute première convocation en équipe nationale, Rafik Belghali (23 ans) a eu droit à deux titularisations lors du stage d’octobre. Solide face à la Somalie (0-3), adversaire prenable, le pensionnaire du Hellas Vérone (Serie A/Italie) a été brouillon contre l’Ouganda (2-1). Retour sur des prestations qui laissent une impression mitigée, mais aussi des motifs d’espoir. Décryptage.
La première impression était bonne dans un match où les Ocean Stars n’avaient pas franchement les moyens de mettre à mal la défense algérienne. Dès lors, Belghalipouvait se permettre des incursions offensives sur son côté droit sans avoir à trop défendre.
Mahrez a semblé plus efficace avec lui
En effet, l’EN avait le ballon la plupart du temps et Mahrez était particulièrement inspiré ce jour-là avec une implication sur les trois buts (1 réalisation et 2 passes décisives). Cela a aussi mis en valeur le rendement de Belghali qui n’avait pas trop de pression. L’ex-sociétaire du KV Malines (Belgique) a donc donné satisfaction. On demandait tout de même à voir ce qu’il pouvait apporter contre les Ougandais, nettement plus redoutables que les Somaliens.
Vladimir Petkovic, sélectionneur national, a décidé de l’aligner une seconde fois. Pour le coup, on a pu voir une certaine fébrilité chez celui qui est passé par les U23 de l’Algérie. Les déchets, il en a eus dans le jeu avec quelques pertes de balles faciles. Défensivement, il s’est fait bousculer par Ssemugabi. Son profil un peu “gringalet” n’est pas forcément un avantage en Afrique où le physique prime souvent sur le tactico-technique.
Fébrile mais agile
Cependant, Belghali compense cela avec une certaine agilité qui lui permet de se projeter rapidement vers l’avant sur les transitions offensives. Pour ce qui est de défendre, ce qui reste sa mission première, on n’a pas vu de garanties réelles dans ce domaine avec beaucoup d’espaces laissés par moments. Surtout quand on sait que Mahrez, son binôme sur l’aile droite, n’a plus trop l’énergie, même s’il se replie constamment ces derniers temps, pour l’aider dans cette tâche quand il “délaisse” son poste pour dédoubler.
Un peu émoussé, Belghali a été contraint de laisser sa place. Au fil des minutes, on a pu lui déceler deux faiblesses : des prises de balles parfois approximatives avec une difficulté à dominer le ballon sur les contrôles ainsi qu’une qualité de centre à améliorer. Samir Chergui, qui l’a suppléé, a – pour sa part – mis beaucoup plus d’impact dans les duels. En gros, Belghali peut être une solution de rechange pour Petkovic. Pour ce qui est d’une place de titulaire, il a encore du travail pour pousser le coach à se passer des services de Youcef Atal plus complet dans son jeu, mais aussi plus fragile physiquement.
M.T.
