Si beaucoup de joueurs convoqués pour la première fois par Vladimir Petkovic s’étaient contentés d’un stage d’intégration sans pour autant jouer, Samir Chergui devrait faire son baptême du feu dès sa première convocation dans un secteur défensif qui reste le chantier principal pour le sélectionneur. Son test ne se fera pas dans des matchs sans enjeux puisque l’équipe nationale jouera les deux dernières journées des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 avec un Somalie – Algérie, dans lequel Chergui devrait connaître sa première sélection, qui peut sceller définitivement la qualif’ des nôtres au Mondial.
Par Mohamed Touileb
Il est l’une des nouvelles têtes qui seront dès aujourd’hui au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa pour débuter le regroupement d’octobre. Son nom a été constamment annoncé depuis la saison dernière quand il était encore en Ligue 2 BKT (France) avec le Paris FC avant d’accéder à l’élite. Comme Ilan Kebbal, Chergui revient de très loin. Et il a fini par intégrer les plans d’« El-Khadra ».
Ce bond en carrière est certes dû à sa qualité et sa progression personnelle mais aussi à un concours de circonstances favorables. En effet, l’axe central des Fennecs connaît quelques difficultés pour trouver des solutions de rechange fiables à la paire centrale Mandi – Bensebaïni sur laquelle Petkovic compte beaucoup et n’envisage pas vraiment de changer.
Assurer une place de… doublure
L’expérience de Mandi, qui a 107 capes internationales, reste importante. De plus le central joue toujours au plus haut niveau avec Lille OSC dans l’élite française et redevient titulaire dans l’effectif des « Dogues ». Après, on a pu constater que Petkovic se retrouve dans la difficulté à trouver des remplaçants à ce binôme en cas de blessure ou de suspension comme ce fut le cas en septembre dernier avec Bensebaïni qui a été arrêté pour un match à cause d’un cumul de cartons dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Mohamed Amine Tougaï a été aligné à la place du pensionnaire du Borussia Dortmund sans pouvoir apporter la sérénité requise. Pourtant, il avait eu droit à deux titularisations contre le Botswana et la Guinée au moment où Ahmed Touba était resté sur le banc ne jouant que le temps additionnel face aux Botswanais. Ce dernier n’a manifestement pas convaincu le chef de la barre technique de l’EN qui a décidé de se rabattre sur Chergui et se passer de Touba.
Une carte à jouer
Pour justifier ce choix, le technicien bosnien a dit préférer « avoir d’autres joueurs dans cette zone qui sont plus forts dans le marquage ». Il ajoutait vouloir « donner la possibilité à de nouveaux joueurs, par exemple Samir Chergui, de démontrer ses qualités. Même dans un match très important pour l’équipe nationale. Et au risque de me répéter : la porte reste ouverte pour Touba ».
En décrypté, Petkovic a pour idée de mettre le Parisien d’emblée dans le bain pour voir ce qu’il pourrait apporter dans le compartiment. Pour sa part, depuis le début de la saison, Chergui s’est montré très enthousiaste à l’idée d’être appelé chez les Fennecs. « J’ai toujours gardé l’idée d’être sélectionné avec l’Algérie dans un coin de ma tête, ça me ferait plaisir d’être appelé », déclarait-il. Désormais, c’est chose faite. Celui qui peut aussi évoluer sur le côté droit de la défense a une carte à jouer. Et il ne faudra pas la griller à l’approche de deux tournois majeurs à savoir la CAN-2025 et la Coupe du Monde 2026.
M.T.
