10 octobre 2025

Son ambition de jouer pour la France prend un sacré coup

Adli, déjà le temps des regrets ?

En mars écoulé, Yacine Adli avait littéralement plombé le scénario qui le donnait sélectionnable pour l’Algérie. Le milieu de terrain était en vue avec l’AC Milan et avait publiquement affiché son ambition de jouer pour… l’équipe de France. Mais la tournure que pourrait prendre sa carrière avec les Rossoneri, où le nouvel entraîneur Paulo Fonseca ne compte pas sur lui, risque de le pousser à faire du rétropédalage dans pas longtemps.

Par Mohamed Touileb

Adli a voulu «être honnête et transparent sur ma décision plutôt que jouer la carte de l’indécision. Je ne suis qu’un joueur banal avec mes objectifs et que je réussisse à les atteindre ou non cela ne changera rien à ma personne».

Il sait qu’il a fermé lui-même la porte Algérie

Celui qui n’a pas été retenu pour le lancement de la saison de Serie A en réception du Torino (2-2) samedi avait l’air sûr de lui. En effet, son statut, sous les ordres de l’ancien driver Stefano Pioli, chez les Milanais lors de cette période lui a certainement fait croire qu’il pourrait être un joueur de premier plan. Dans son imaginaire, cela devait lui permettre de séduire Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus. Finalement, « DD » lui avait même préféré N’Golo Kanté, qui évolue en Arabie saoudite, l’heure de l’EURO-2024 venue. L’emballement était tel qu’Adli, auteur de 33 apparitions (21 titularisations) pour 1 but et 2 offrandes la saison passée, avait ajouté qu’«en tant que joueur, je veux jouer au plus haut niveau, jouer pour la France est un de mes objectifs». Dans la foulée, il avait tenté de nuancer ces mots en notant que «cela ne veut pas dire que la sélection algérienne n’est pas le très haut niveau mais simplement que le challenge est plus élevé pour moi de vouloir rejoindre l’équipe de France». Ces mots risquent fortement de le rattraper.

Qu’une parole ou « parole parole »

Quelque part, il savait que cette déclaration allait porter préjudice à la probabilité de rebondir en Algérie si son plan de carrière internationale foirait. Le Lombard dira qu’il est «inutile de me dire que les portes de la sélection (d’Algérie) me sont ouvertes ou non. Avec mes déclarations elles se sont fermées quoiqu’il advienne. J’ai de la fierté et – surtout – qu’une parole, sûrement mon côté algérien».

Malgré ces déclarations, par le passé, on a pu voir que les propos de certains changent. Les palabres terminent même dans la case de l’amnésie car la Fédération algérienne de football (FAF) ne peut pas cracher sur les joueurs formés en France. Même quand ils ne sont plus considérés « bon pour l’usage » par la France. Bien qu’«indésirable» ils présenteront toujours une opportunité de se renforcer en l’absence de formation dans notre pays. Cela reste une bien triste réalité.

De ce fait, rien ne dit qu’Adli ne se rabattra pas sur les Verts. D’autant plus que l’AC Milan compte le céder dès cet été. Fonseca ne pense pas que le joueur soit une solution dans un entrejeu où les solutions sont diverses. Sa vente reste l’option numéro 1. Et quand on sait que les rumeurs de transferts l’envoient du côté de la Turquie, où le Galatasaray SK compte le faire signer, on peut se douter que cela risque de l’éloigner considérablement de l’équipe de France et le « haut niveau ».

M.T.

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