10 octobre 2025

Mandréa : Perdition et statut en péril en sélection

Tout peut aller très vite en football. Et Anthony Mandréa (19 sélections) est en train de le vérifier à ses dépens. Promu gardien ‘’numéro 1‘’ chez les Verts sous les ordres de Djamel Belmadi après la « retraite » de Raïs M’Bolhi, le keeper a perdu les gants principaux en sélection depuis le mois d’octobre dernier. Et, pour ne rien arranger, sa situation avec le SM Caen, plus que jamais aux portes de la relégation en National 1 (D3 en France) après son nul (2-2) samedi face au FC Metz, ne devrait pas lui permettre de retrouver les cages de l’EN de sitôt. Décryptage.

Par Mohamed Touileb

Certainement, Mandréa a connu des jours meilleurs en carrière. Cette saison, il est en train de passer par toutes les émotions. En plus d’avoir échappé au placard et un départ forcé lors du mercato hivernal, il a vu Alexis Guendouz lui prendre sa place de titulaire chez El-Khadra. Son absence pour des « raisons familiales » lors du rassemblement d’octobre a fini par lui coûter cher.

D’ailleurs, après ce stage, rien n’allait plus trop pour l’ancien pensionnaire de l’Angers SCO qui a aussi été rétrogradé comme remplaçant avec le SM Caen pendant près de deux mois. Il avait ciré le banc entre le 29 novembre et le 16 décembre 2024 avant de retrouver son poste au début de l’année 2025.

Petkovic l’avait averti

Le dernier rempart savait pertinemment que le temps de jeu est important aux yeux de Petkovic, coach de l’Algérie. « Je ne suis pas un gardien remplaçant, pas un gardien de banc, en tout cas pas maintenant, peut-être plus tard. J’ai envie de retrouver du temps de jeu et du plaisir. Il faut que je quitte le club pour trouver un meilleur projet pour moi et retrouver cette place de titulaire afin de retourner en sélection, continuer à jouer et avoir un rôle important là-bas », avait-il déclaré.

Mais ce n’était pas tout puisqu’il avait aussi révélé avoir « eu une discussion avec le sélectionneur, il m’a dit que le mieux pour moi, c’était que je joue. Forcément, même sans qu’il me le dise, je le savais très bien. Derrière, il y a de très bons gardiens qui poussent et qui sont prêts à jouer en sélection. Ils sont titulaires dans leur club et peuvent prétendre s’imposer en tant que numéro un. Avec les deux autres gardiens sélectionnés (Alexis Guendouz et Alexandre Oukidja, ndlr), on a une très bonne relation au sein de la sélection, cela n’empêche qu’on veut jouer tous les trois, être titulaire tous les trois et si je veux continuer à l’être, il faut que je joue. Je le sais très bien et le sélectionneur me l’a dit et cela me pousse davantage à faire ce choix de partir. »

Porosité inquiétante

Si la situation personnelle de Mandréa s’est améliorée et qu’il a renoncé à un transfert lors de la dernière fenêtre mercato, on ne sait plus trop ce qu’il en est pour sa hiérarchie en sélection. D’autant plus qu’une blessure à l‘épaule l’a empêché d’être là lors de la dernière date FIFA qui a vu – encore une fois – Guendouz garder les bois algériens. Le fait de risquer la relégation avec les Caennais, qui ont presque un pied dans le palier inférieur, n’est pas ce qui l’aiderait à reconquérir sa place chez les Guerriers du Désert. Et Mandréa le sait très bien. Finalement, l’idée de départ était judicieuse avec du recul. Et rester avec le Malherbe a fait germer encore plus les doutes. La perméabilité défensive du club était un facteur des contreperformances. En 12 apparitions depuis son retour, l’Algérien n’a signé qu’un seul clean sheet pour 22 buts concédés. Trop poreux.

M. T.

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