Les signaux n’étaient pas bons pour Ahmed Touba. Le défenseur central a glissé – petit à petit – jusqu’à sortir des plans de Vladimir Petkovic à l’approche de deux rendez-vous importants pour la sélection. Le pensionnaire du Panathinaïkos Fc (Grèce) voit sa place chez les Verts sauter. Ce n’est pas le scénario qu’on s’imaginait lorsqu’il avait débarqué en sélection dans la peau d’un grand espoir belge annoncé même en sélection A des Red Devils à un moment donné.
Par Mohamed Touileb
Le football va très vite. Quelques secondes ont complètement changé le destin d’Ahmed Touba qui aurait pu être le héros de tout un peuple lors de cet inoubliable 29 mars 2022 et cet Algérie – Cameroun du dernier tour qualificatif au Mondial 2022. En effet, le central avait inscrit – en prolongations – le but égalisateur après être sorti du banc. Une réalisation qui qualifiait virtuellement les Fennecs au tournoi qatari. C’était avant que Karl Toko-Ekambi n’anéantisse le rêve et coupe Touba dans son élan. Avec du recul, il l’a brisé. Littéralement.
Sa polyvalence ne sert plus à grand-chose
Cette soirée aurait pu donner un autre statut à Touba. Malheureusement, le processus a été freiné et il ne parviendra pas à s’imposer en sélection même si la défense centrale a été constamment en chantier. Autre fait important, même sa polyvalence et la possibilité de l’utiliser à gauche ne lui sert plus franchement à quelque chose. A ce sujet, on peut souligner que s’il a sauté des plans de Petkovic, c’est parce que, sur le côté gauche, il y a désormais Rayan Aït-Nouri et Jaouen Hadjamcomme choix. En plus, le sélectionneur a décidé de faire appel à Mehdi Dorval qui joue en faux-pied dans cette zone sans oublier que Ramy Bensebaïni peut, si besoin, évoluer dans ce rôle même s’il est clairement privilégié dans le cœur de la défense depuis quelques 3 ans maintenant.
Touba n’a pas pu convaincre Petkovic qui ne l’a utilisé qu’à deux reprises depuis qu’il a pris les commandes techniques de l’EN en mars 2024. Les deux apparitions de Touba étaient comme remplaçant contre le Botswana à Francistown (51 minutes avec une entrée suite à la blessure de Youcef Atal) et 5 minutes face aux Zèbres au stade Hocine-Aït-Ahmed (Tizi Ouzou) en septembre dernier.
Le marquage : une faiblesse fatale
Pour octobre, il a sauté de la liste après la convocation de Samir Chergui (Paris FC). On pouvait croire que le forfait de Mohamed Amine Tougaï pouvait lui permettre d’être appelé à la rescousse. Cependant, c’est Zineddine Belaïd (JS Kabylie) qui a pris la place dujoueur de l’Espérance de Tunis fréquemment considéré comme l’option principale de Petkovic dans l’axe, bien qu’il n’a jamais apporté les certitudes attendues pour l’arrière-garde. Malgré ses faiblesses, Tougaï était la doublure au moment où Touba se contentait de regarder les matchs depuis le banc. Cette fois, c’est à la télé qu’il suivra ses coéquipiers en sélection. Pas assez bon au marquage, comme révélé par Petkovic, l’ancien joueur de Lecce (Italie) a probablement laissé sa chance passer… définitivement. L’éventualité de le voir revenir chez les Guerriers du Désert dans les mois à venir tend vers l’improbable.
M. T.
