Après une première saison plutôt convaincante (37 apparitions pour 4 buts et 12 offrandes) du côté de l’Eintracht Francfort, Farès Chaïbi a clairement du mal à s’imposer et convaincre son nouvel entraîneur, Dino Toppmöller. En manque de temps de jeu, le milieu offensif (0 minutes et 2 fois non-convoqué sur les 4 dernières sorties) contraint Vladimir Petkovic à se passer de lui pour le rassemblement de mars. À moins que…
Par Mohamed Touileb
Constamment, Petkovic a avancé l’argument de solidarité et soutien à ses joueurs en difficulté pour expliquer leur présence surprenante sur les listes. C’était le cas avec Youcef Atal puis Farès Chaïbi, qu’il a décidé de convoquer dans le passé malgré une situation sportive compliquée.
Ça ne passera pas pour cette fois
Cependant, à l’approche de rendez-vous importants dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, mais aussi la CAN 2025, le sélectionneur se retrouve obligé de ne faire appel qu’aux éléments qui sont susceptibles d’apporter un plus dans la performance. Et on peut craindre que – pour cette fois – Chaïbi ne présente pas assez de garanties sportives. En effet, l’ancien pensionnaire du Toulouse FC (France) ne joue presque plus avec l’Eintracht Francfort et entretient une relation très compliquée avec son coach Dino Toppmöller qui notait déjà que «Chaïbi doit se battre pour sa place» en novembre dernier. C’était déjà un premier avertissement pour l’Algérien qui affichait une sorte de nonchalance sur le terrain.
Polyvalence à préjudice
En janvier, Toppmöller est revenu à la charge pour son poulain en déclarant : «Quand on regarde les statistiques de Chaïbi, elles ne reflètent pas son immense potentiel ni son rôle sur le terrain. Il fait des choses qui ne se voient pas dans les chiffres». Non sans reconnaitre qu’«il réalise des actions qui ne figurent pas dans les statistiques. C’est un joueur polyvalent capable d’occuper plusieurs postes avec la même efficacité, ce qui nous offre de nombreuses options».
L’on se rend peut-être compte que l’approche du driver des « Aigles » est la même que Petkovic qui estimait que la polyvalence de Chaïbi ne lui rend finalement pas service car elle fait plus de lui un couteau-suisse qu’un titulaire, qui a un rôle bien précis. La force est donc devenue faiblesse pour un Fennec qui ne réussit pas à donner pleinement satisfaction lorsqu’il est sur la pelouse parce que ses tâches sont constamment évolutives et variables.
Pas de place sur le côté gauche des Verts
Et pourtant, quand on revient en arrière, on se rend compte qu’il était parti sur les mêmes standards que Omar Marmoush, aujourd’hui pensionnaire de Manchester City. Pendant que l’attaquant égyptien poursuivait son ascension, le Dz s’est retrouvé décroché. Peut-être pour un manque de rigueur ou parce qu’il n’a pas eu la même attention de la part de Toppmöller comparée à Olivier Glasner.
Et cela a eu un impact direct sur son rendement avec un bilan de 16 apparitions sur 23 possibles en Bundesliga. Il n’a passé que 31% des minutes possibles sur les terrains allemands pour un bilan de 1 but et 0 passe décisive. Très inquiétant et préoccupant. Ces chiffres n’ont, logiquement, pas de quoi inciter Petkovic à le retenir pour le stage à venir. De plus, le retour annoncé de Youcef Belaïli et la forme d’Ibrahim Maza ne lui laissent pas beaucoup de place. Que ce soit en club ou en sélection, Chaïbi devra cravacher pour revenir au premier plan car là, il est dans le creux de la vague.
