Présent lors des rassemblements d’octobre sous les ordres de Djamel Belmadi et celui de mars sur convocation de Vladimir Petkovic, Mohamed El Bachir Belloumi n’a pas pour autant honoré une première apparition avec le maillot de l’équipe nationale. Toutefois, la donne pourrait changer lors du regroupement à venir en juin. L’enfant de Lakhdar Belloumi, icône vivante des Verts, devrait, si la logique est respectée, avoir du temps de jeu lors des deux prochains matchs face à la Guinée et l’Ouganda.
PORTO, PORTUGAL – AUGUST 20: Mohamed Belloumi of SC Farense looks on during the Liga Portugal Betclic match between FC Porto and SC Farense at Estadio do Dragao on August 20, 2023 in Porto, Portugal. (Photo by Jose Manuel Alvarez/Quality Sport Images/Getty Images)
Par Mohamed Touileb
Du temps de jeu, de la qualité et un peu plus de maturité, Bachir Belloumi a su emmagasiner tout cela lors des dernières semaines en montrant de belles choses avec le SC Farense, son club au Portugal.
Petkovic n’a pas semblé convaincu en mars
D’ailleurs, son talent n’a pas échappé aux yeux des recruteurs de Benfica qui auraient coché son nom pour une éventuelle arrivée dès l’été prochain et une signature qui devrait lui permettre de franchir un palier après un an et demi seulement d’apprentissage du côté de la ville de Faro dans l’extrême sud du Portugal. Pour sa première saison avec les « pros », il a pu faire 35 apparitions pour 7 buts et 5 passes décisives en 2168 minutes passées sur les terrains portugais. L’enfant de Mascara est clairement en jambes. Seul problème, lors du dernier stage de mars pour les deux matchs amicaux contre la Bolivie et l’Afrique du Sud, il n’a, tout comme le défenseur Zinedine Belaïd, pas eu la moindre minute à se mettre sous la dent alors que presque l’ensemble des 31 convoqués a pu honorer la cape.
Faisant allusion à ces décisions, Petkovic avait indiqué qu’il a « dû faire des évaluations durant les entraînements (…) C’est des choix que j’ai dû faire. Tous les joueurs doivent comprendre qu’ils doivent accepter des rôles qu’ils n’ont pas forcément dans leur club. (…) Être titulaire en club ne garantit pas d’être titulaire en sélection». C’était encore ric-rac.
Belmadi, c’était une sélection d’encouragement
Avant lui, Belmadi avait déclaré que «pour Belloumi, j’apprécie ce genre de joueur qui progresse dans la difficulté en Europe et qui arrive à s’imposer. Au même titre que Amoura qui a joué à Anfield. Ce genre de joueur me fait penser à Slimani. Il mérite sa sélection». L’ex-driver d’El-Khadra ajoutait aussi : «Nous examinerons de près le niveau de Belloumi dans ce stage, et nous lui souhaitons du succès, en espérant qu’il se rapproche encore un peu du niveau de son père». Après examen, le technicien n’a pas jugé qu’il était temps pour Belloumi d’honorer une première sélection en ne l’incorporant pas face au Cap-Vert alors que les « Fennecs » avait déroulé (5-1) à Constantine et encore moins face à l’Egypte (1-1) quelques jours plus tard à Abu Dhabi (Emirats arabes unis).
Ça converge dans le bon sens
La tendance n’a pas vraiment changé avec Petkovic qui avait, en mars écoulé, jugé le niveau de l’ancien sociétaire du MC Oran encore insuffisant. Cependant, il se pourrait que la tendance change pour la date FIFA de juin. Notamment avec le manque de choix sur le côté droit où Riyad Mahrez n’est pas certain de venir. Aussi, Adam Ounas est à court de forme alors qu’Anis Hadj Moussa ne joue plus avec Vitesse Arnhem (Eredivisie/Pays-Bas) depuis l’annonce de son transfert vers Feyenoord Rotterdam. Tout semble aller dans le sens de Bachir Belloumi pour effectuer ses débuts internationaux. Le seul obstacle sera son manque d’expérience à ce niveau. Et, sachant que les deux sorties en question seront dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, cela pourrait engendrer certaines réticences de la part de Petkovic pour aligner le milieu offensif. Mais bon, il faudra bien aller au charbon un jour ou l’autre.