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L’ES Ben Aknoun, sous la direction de l’ancien international Mounir Zeghdoud, affiche un début de saison solide (2 victoires, 3 nuls, 1 défaite). L’entraîneur évoque une équipe en reconstruction, priorisant le maintien. Il salue un groupe concentré, responsable et bien encadré par les anciens, affichant un moral au beau fixe pour la suite du parcours.
Entretien réalisé par Hamid Si Ahmed
L’ES Ben Aknoun a connu un début de saison plutôt solide. Cela confirme-t-il les bonnes impressions que vous nous aviez partagées durant l’intersaison sur les conditions de travail au sein du club ?
On aurait aimé faire de meilleurs résultats, mais Hamdoullah. Pour un effectif de jeunes, c’est un bon début. De toutes les façons, nous, de notre côté, on travaille. Et comme je l’avais déjà expliqué la dernière fois, on travaille dans de bonnes conditions. Les joueurs sont concentrés, conscients et responsables. On fait de notre mieux pour donner les enseignements qu’il faut aux joueurs, pour qu’ils puissent progresser, individuellement et collectivement. Pour un début, je dirais Hamdoullah.
Après Saoura, vous parliez de reconstruction et d’un point important. Votre début de parcours en est-il la preuve concrète ?
Justement, bien-sûr. L’équipe a besoin d’adaptation et de cohésion. Et cela a pris un peu de temps. Certains joueurs sont arrivés en retard, donc on ne les a pas utilisés comme on voulait, en début de saison. Il leur fallait un temps de jeu, pour qu’ils retrouvent leur forme. Aussi, il y avait quelques joueurs blessés. À chaque fois on était obligés de changer le onze, alors que nous, en réalité, on mise énormément sur la stabilité. En somme, on s’est adapté à chaque situation et fait les choix qu’on a jugé nécessaires.
Quels sont les facteurs qui expliquent cette solidité affichée par l’équipe depuis le début de la saison ?
Moi, personnellement, j’insiste toujours avec mes joueurs sur la concentration, le sérieux et le comportement. Sur la ponctualité, la responsabilité, et surtout, la conscience, pour qu’on soit tous sur une même longueur d’onde. Leur inculquer une discipline de fer. Les joueurs sont là pour une mission bien déterminée. Hamdoullah, les joueurs répondent à l’appel, et ça, ça nous encourage en tant que staff technique, pour travailler dans la sérénité.
En parlant de discipline, vous aviez en effet félicité l’exemplarité de Hachoud auprès des jeunes et l’importance des anciens au sein du groupe…
Bien sûr. Hachoud est un ancien joueur d’expérience. Il a une carrière derrière et il est toujours performant. Je lui souhaite encore beaucoup de succès. Hachoud, c’est un exemple pour les jeunes. C’est un gars sérieux, il est ponctuel, et se donne à fond aux entraînements et durant les matchs. C’est un joueur positif dans le groupe. Et il n’y a pas que Hachoud. Il y a aussi Boussouf, Chahrour, Benabdi, Saad, Djabout et Talah. Sans oublier Oukali, un ancien dans l’équipe, que je connais depuis qu’il est petit, quand il était à l’USMA. Un gars sérieux, avec des qualités physiques et techniques, et un bon caractère. Dommage qu’on ne parle pas assez de lui. Dans tous les cas Hamdoullah, on a un groupe bien encadré par les anciens.
Au-delà du maintien, dites-nous quels sont les objectifs réalisables pour le club cette saison ?
Écoutez, on ne va pas anticiper ce côté-là, et on va rester sur notre objectif principal. Nous ne sommes qu’à la 7e journée, on n’a pas encore atteint le véritable niveau de l’équipe, par rapport à ce qu’on a comme potentiel. Le meilleur de cette équipe est à venir.
C’est quoi votre discours aux joueurs après un match ?
Chaque après-match, on tire les leçons, sur les choses positives et négatives. Mais je demande toujours à mes joueurs d’oublier le dernier match et de se concentrer sur le prochain. Respecter tout le monde et travailler pour toujours s’améliorer. Ne pas refaire les mêmes erreurs. Un travail psychologique qui se fait en parallèle, et avec le préparateur physique, l’adjoint, l’entraîneur des gardiens, l’analyste… Chacun joue son rôle comme il se doit, Hamdoullah.
Les dirigeants misent clairement sur votre expérience et votre touche personnelle…
Écoutez, j’ai vécu à Ben Aknoun et je connais très bien ce club, du président jusqu’au garde-matériel. Une relation particulière, même si je n’ai jamais entraîné l’ESBA par le passé. Une confiance mutuelle et un grand respect entre nous. Une confiance totale de ma part et de leur part, Hamdoullah.
Pouvez-vous décrire l’identité de jeu que vous essayez d’installer dans cette équipe ?
À vrai dire, ce que nous cherchons avant tout, c’est que le club se maintienne à ce niveau. La dernière relégation a été douloureuse pour le club, il faudra donc éviter les erreurs du passé. Notre priorité, c’est le maintien, le beau jeu, ça se travaille avec le temps. On reconstruit l’équipe. Même si c’est vrai que chaque entraîneur cherche les bons résultats avec la manière et le spectacle. Moi personnellement j’aime le beau jeu, mais nous on veut assurer le maximum de points pour être à l’aise. Dans notre organisation, notre système de jeu et notre tactique, il y a des priorités.
Dans quelles conditions avez-vous abordé le match à El Bayadh ?
On savait que ça allait être un match difficile pour les deux équipes. Un adversaire qui se cherche, et qui voulait réaliser le déclic, sa première victoire de la saison. On est venu à El Bayadh pour gagner, tout en respectant l’adversaire
Et au bout, une victoire et trois bons points de pris…
Un match très difficile des deux côtés, avec beaucoup d’engagement. D’ailleurs, je tenais vraiment à féliciter les joueurs pour les efforts fournis durant tout le match, que ce soit le onze rentrant ou les joueurs qui sont entrés en cours de jeu. Je pense que tout le monde a joué son rôle, et Hamdoullah, on était bien concentré sur notre sujet. On a bien géré la première mi-temps, surtout sur le plan défensif, on était bien en place. Après le premier but, on a cru en nos chances jusqu’au bout. En seconde période, on a mieux maîtrisé le jeu et laissé moins d’espaces. Après le second but, on pouvait en marquer d’autres, mais… Après leur but à eux, ils ont repris confiance et joué un jeu direct, mais nous, on s’était préparés à ce scénario. Ils ont de bons joueurs qui jouent de la tête, mais nous, on était bien en place. Avec ces trois points, on poursuivra le parcours avec un bon moral Inch’Allah.
Comment analysez-vous les derniers résultats mitigés et les performances de la sélection nationale, ainsi que la polémique sur le choix des joueurs ?
Vous savez, un supporter n’a pas la même vision et la même perception qu’un entraîneur ou un sélectionneur. Le supporter est toujours exigeant et veut que son équipe soit toujours la meilleure. Il cherche le spectacle, les résultats, et il aime voir ses joueurs préférés être dans le onze. Et je pense que l’entraîneur est le mieux placé pour faire ses choix. Tout est étudié. Même le sélectionneur a ses propres objectifs, il cherche la stabilité et mise toujours sur les joueurs les plus compétitifs.
Donc, un sélectionneur, on doit le juger sur son parcours, sur le résultat final. Et puis on a droit à l’erreur, quand même. Même si tu veux que ton équipe soit la meilleure, c’est tout à fait normal que des fois, il y ait une baisse de niveau. Je pense que c’est le moment d’être derrière ce sélectionneur et de le motiver. On ne peut pas leur tomber dessus comme ça. Après tout, ils représentent le pays, non ? Et puis, même si tu gagnes la Coupe du monde, il y aura toujours des critiques.
Maintenant, sans rentrer dans les détails, je pense que le sélectionneur est le mieux placé, il connaît le niveau des joueurs et leur situation dans leurs clubs respectifs. Il y a des détails que seul le sélectionneur peut connaître.
N. S.
